Pardonne-nous adorable Titus.

Titus née le 01.07.2004 - Décédée le 01.10.2015 - 2 EKZ 530

Pardonne-nous adorable Titus de n’avoir rien pu faire pour te sauver, pardonne-nous si nous avons été contraints de prendre cette décision ultime, mais il le fallait afin de t’éviter de douloureuses souffrances inutiles. Tu as été si courageuse, tu ne te plaignais jamais. Tu as été une maman exemplaire, tu as élevé encore tes deux petits derniers jusqu’à ce que tu n’en puisses plus. Cette satanée grossesse a été sûrement celle de trop. Le courage que tu as eu en laissant tes petits allaiter a fait évoluer de façon fulgurante les tumeurs dont tu étais recouverte.

Mère courage, combien de fois as-tu été obligée de mettre bas ? Combien de petits ont du sortir de ton corps meurtri ?
Nous te promettons d’offrir les meilleurs maîtres qui soient à tes deux petits derniers avec lesquels tu es arrivée au refuge, mais je les sais déjà entourés de beaucoup d’amour.

Nous te promettons aussi que nous continuerons à nous battre pour que les mentalités changent, pour faire tout ce que l’on peut pour faire comprendre à l’humain que tes congénères, et toutes les espèces animales exploitées ne sont pas des objets, des ventres, des machines à reproduire. Honte à tous ceux qui exploitent nos animaux et les font souffrir, honte à ceux qui t’ont forcée à faire des bébés à 11 ans !

Nous ne pardonnerons jamais à ceux qui nous ont obligés à t’enlever la vie. Qu’ils aillent en enfer ! Nous te promettons que plus jamais maintenant ils ne te feront souffrir car à présent te voilà en paix, partie sur le chemin du paradis, un paradis que tu aurais mérité de connaitre sur terre, auprès d’un humain aimant et respectueux.

Va en paix ma douce Titus vers un monde enfin paisible et sans souffrances.

Je me souviens du jour de ton arrivée. Tu étais sur la défensive, relevant bien les babines pour protéger tes petits. Ton état de fatigue était déjà grand.

Comment, effectivement, avoir pu te laisser connaître une nouvelle gestation ? l'abandon ?

Ils étaient encore bien fragiles tes chiots et tu les voulais près de toi. Quoi de plus 'normal'.

Puis tu es parvenue à te détendre un peu. Tu as senti que tu pouvais baisser un peu tes sens en alerte.

Ton épuisement se sentait lors de la promenade. S'arrêter alors, te parler doucement, plonger dans ton regard pour t'encourager.

Ton chemin s'est arrêté au refuge. Tu as pu sauver tes petiots. Je crois que c'est ce qui t'importait. Il n'y avait pas de colère, de rancœur dans tes yeux.

Douce et courageuse Titus, je suis heureuse d'avoir fait quelques pas avec toi et sois sûre que je partage totalement le serment de Lalie.